Beau temps ce matin. Petit tour avec Léa dans le centre de Paraty, pour trouver du pain. On traverse pour ce faire, une place hornée de magnifiques arbres feuillus, recouvert jusqu'à la cime de différentes plantes. Nous trouvons le pain dans un petit magasin, mais pas de pain français dans celui là. À la place un pain qui s'apparenterais plus à un pain au lait de chez nous. Pour le petit déjeuner ça va mais pour les sandwichs, c'est moins pratique.

Après le petit déjeuner, rentrée des classes pour les enfants. Les maths, soustractions, sont difficiles pour une reprise, concernant Léa. Le français en revanche, haut la main, sans avoir aucun souci, si ce n'est de concentration à la toute fin. Pour Nahèl, bonne séance autour de son livre de maths dont le héros est un petit chevalier. Il adore ce live. Du coup, il se met plus volontier à la tâche. Un peu de français avec le féminin et le masculin, puis tout le monde se prépare pour la ballade à vélo.

On part donc après que j'ai remis un coup de dégrippant, de gonflage, de nettoyage et de réglage aux vélos. Nous ne les avons pas sorties depuis le début du Brésil.

Les pavés de la vieilles villes sont tels qu'ils étaient il y a 200 ans. Ils sont plus ou moins plats et très souvent moins que plus. S'en compter qu'un bon nombre sont déchaussés sur une voie affalée par son axe centrale, formant ainsi une cuvette. C'est amusant au début, mais ça fait vite mal au cul. Petites courses et retour au milieu de ces demeures de style coloniale, entièrement restaurée dans la 10 ène d'année qui précéda.

Les peintures des façades sont exclusivement blanches. Les linteaux, les jambages ainsi que les volets, des portes aux fenêtres, sont de couleurs rouges, bleus, verts, rose. Ceci donne un aspect presque trop propre. Mais à priori, des français venant nous accoster au camion et connaissant la ville depuis 10ans, nous ont raconté l'état de délabrement de la ville à cette époque. Aussi, se dit on, qu'il faut se réjouir que ce patrimoine soit préservé, même s'il prends l'allure d'un musée.

La ballade est agréable et nous rentrons manger un morceau au camion.

Les groupes croisés dans les rues sont pour moitiés francophones. Du coup, on en profite pour apprendre que l'église se trouvant à côté de notre emplacement était réservée aux femmes et qu'elles venaient pitancher et papoter dans le petit terrain du parvis de l'église, qui fait face à la baie. À la terrasse où nous dégustons notre glace, nous apprenons que l'église qui s'érige à côté, était quant à elle réservée aux esclaves. Nous saurons également que la ville était un lieu de commerce pour les nombreux pirates de l'époque, la préservant des ravages qu'ils pouvaient engendrés. Ceux-ci venait notamment vendre des esclaves. Ce fut le port le plus important, reliant le Brésil au Portugal, pour l'acheminement des richesses pillés aux Amérindiens. De plus, la ville était relativement préservée de quelconque attaque, du fait de ses bas fonds, obligeant les bateaux à accoster sur une île en face(moins de 200 mètres), et de faire l'approche ensuite avec de plus petites embarcations. Bref, on en apprends de toute part.

Le niveau de l'eau a nettement monté depuis que nous sommes passé hier soir. Aussi, une partie de la rue par laquelle nous avons cheminé, est complément submergée, donnant un côté Venise à Paraty. Et ce sera confirmé par le guide, du Routard celui-là, qui décrit les rues de la ville régulièrement immergées, lui conférant alors, des allures vénitiennes. On espère juste que ce ne sera pas quand on sera là, car avec le camion, on est en première ligne, entre canal et front de mer.

Le temps a tourné au cours de la journée, mais c'est finalement maintenue au gris. Nous verrons demain, la pluie étant annoncée, si nous partons ou allons nous pauser dans un camping aperçu sur la route. 😜