Quand on se lève, il fait un peu plus frais que la veille au soir. Nous prenons le petit-déjeuner et reprenons la route sans tarder. Nous nous apprêtons à faire 260 km afin de rejoindre l'entrée du parc Ischigualasto . Nous laissons donc San Juan derrière nous, et continuons sur la route 40.

Bientôt nous retrouvons les grandes routes dont les lignes droites font parfois plusieurs dizaines de kilomètres. Celles-ci sont vraiment caractéristiques de l'Argentine et de la Patagonie. De part et d'autre de grande étendue plutôt aride où seuls quelques buissons réussissent a tirer leur partie. Nous retrouvons également les guanacos, tellement présent sur la route depuis le début de notre périple en Patagonie argentine. Nous sommes donc ravi de les retrouver alors que nous avons maintenant quitté la Patagonie depuis plusieurs centaines de kilomètres.

Nous arrivons finalement au niveau de la délimitation du parc Ischigualasto. Celle-ci est caractérisée, par un petit baraquement surplombé du drapeau argentin et d'une colossale reconstitution d'un squelette de dinosaure de 18 m de long. Nous nous arrêtons pour manger un morceau. Les enfants sont très amusé par ce colosse. Pour Nahèl qui adore les dinosaures, le parc ischigualasto s'annonce prometteur.

Il nous reste une quarantaine de kilomètres à parcourir dans les montagnes. Nombreux virages en lacets se succèdent et parfois la dénivellation se relève très positive. Le vase d'expansion tient pour le moment, inchallah. Nous arrivons finalement sur un plateau et après une dizaine de kilomètres, nous arrivons à l'entrée du parc. Le ciel s'est considérablement couvert et le vent est plutôt présent sur le plateau. Loin d'être désagréable car rafraîchissant, nous nous posons des questions quant à l'éventualité d'une averse. Étant donné que dans cette région là, il ne tombe qu'entre 80 et 100 mm de pluie par an cela serait tout le même dommageable que cela tombe sur nous. Nous laissons donc le camion sur le parking ainsi que les chiens et les enfants et allons demander au bureau d'entrée.

Les certitudes météorologiques concernent les 3 jours à venir. Il est 15h30, nous avons eu chaud et sommes fatigués et n'avons pas envie de faire les 40 km dans le parc maintenant. En effet nous faisons le tour du parc avec notre véhicule, mais en convoi avec d'autres visiteurs et un guide du Parc. Si nous ne pouvons camper sur le parking c'est parce qu'il y a un camping, à l'entrée du parc. Les enfants ne payent pas seuls les adultes 200 pesos par personne. Nous avons accès à des sanitaires tout neuf et d'une propreté irréprochable comme cela fait des mois que nous n'en n'avons pas vu. Aussi nous posons nous dans ce petit camping également tout neuf. Articuler autour d'un petit rond-point central, chaque emplacement à une pergola de 4 m de hauteur et de 2 m 50 de large, avec dalle en béton et petits carrés, non pas de pelouse nous sommes dans un désert, mais de terre caillouteuse. On est bien là.

Nous profitons de la fin d'après-midi pour visiter le musée à l'entrée. Celui-ci explique les spécificités géologiques qui se trouve dans ce parc et qui en font un parc classé au patrimoine mondial de l'humanité. Il s'agirait de la seule zone dans le monde qui est conservée toutes les couches de sédiments du Triassique, période avant le Jurassique. Aussi, nombre de reptiles, dinausaures, proto-crocodiles et proto-mammifères, se sont vus conservés ou plutôt fossilisés, au sein de ces couches sédimentaires successives.

Nous découvrons de nombreux fossiles, des squelettes reconstitués avec les vrais os de dinosaure et des explications plutôt clair et visuel. Les enfants passent de salle en salle avec grand enthousiasme. 

Lorsque nous revenons au camion, nous prenons le temps d'un petit apéro, nous mangeons et profitons des douches. Le temps s'est découvert mais la température est plutôt fraîche, ce qui est fort fort appréciable. Demain nous ferons l'excursion du Parc en nous calans sur le créneau de 11h. 😜