Nous partons vers 12h30 pour le désert avec Mohammed après un gros plat de salade marocaine(tomates/coriandre/oignons/poivrons),brochettes,frites.

Souvent, c'est le plat qui revient le moins cher avec les tajines. Parfois, des surprises quant à la quantité de viande ou encore à la quantité d'oignons et de coriandre dans nos assiettes, mais le pain que nous payons en moyenne 1,5 Dirhams(15cts d'euro) permet de repartir le ventre plein.

   Bref, départ donc en 4x4 (Mitsubishi) bien la classe et confort malgré ses 370000km affichés. On trace d'abords sur la route pendant bien 3/4 d'heures. Puis la piste s'offre devant nous, Mohammed notre chauffeur nous explique que le Paris Dakar passait souvent par ces mêmes pistes. Les cailloux brûlés par un soleil de plombs sont noircies et de petites tailles.

   Par-ci et là, les premières dunes de sable formées par le vent. Le peu de broussailles qui s'y trouve est jonché d'un petit monticule de sable que le vent porte. 70 km environ et 2h plus tard nous apercevons les premières grandes dunes qui composent l'Erg Chegaga.

Faut il préciser que nous croisons sur notre chemin énormément de bivouac semi temporaire destiné aux touristes, comme nous et autres. Aussi nombre de fois, nous avons eu peur d'être déçu de nous retrouver dans tel ou tel camps qui n'était qu'au pied des dunes. Mais finalement nous accédons aux dunes de sable et en traversons 2 ou 3 en 4x4 pour finalement tomber sur le camps.

   Celui-ci repose sur une croûte de sable durcie par les eaux torrentielles du mois d'Octobre. En effet, la région est soumise à la pluie durant cette période, nous confirme Mohammed.

Sur place, nous arrivons les premiers. 2 chameliers, avec 5 dromadaires sont là pour notre heure de dromadaire au cœur des dunes. Il y a également 2 personnes pour nous accueillir, dont le cuisinier. Trois autres 4x4 finissent par nous rejoindre avec à bord des couples. Au total, nous serons 8 adultes touristes et nos 3 enfants.

Nous savions ce type de prestation très "touristique" et avions peur du cliché et de la masse de français. Mais ce ne fut pas le cas et nous en sommes ravi. Nous étions seul au monde et même si nous savions d'autre camp à moins d'un kilomètre de nous, l'illusion était parfaite.

   Quand le soleil finit par être moins chaud, nos chameliers nous appelèrent, alors que nous étions avec les enfants entrain de profiter de cette immense zone de jeux.

Le dromadaire fut une belle surprise (douloureuse parfois... notamment pour mes parties intimes) car le faire dans le désert nous permis une immersion totale, sans parler du coucher de soleil au cœur des dunes. Nous en avons profité pour apprendre que seul les dromadaires mâles étaient utilisés au travail et que les femelles ne servaient que principalement à la reproduction.

Nous avons eu des dromadaires un peu farouche qui, s'ils ne nous ont pas fait faire de rodéo (comme ceux de la famille "A5 dans Boxy", rencontré au camping de Zagora) n'hésitait pas à venir chercher nos orteils avec leur grosses lèvres voir à mordiller (Léa en sait quelque chose) ou à frotter leurs têtes sur les jambes du cavalier les précédents.

   Retour au camps pour un temps calme, puis le repas suivit. Une soupe marocaine (composition indéterminée) mais excellente de l'avis de tous, et tajine légumes-viandes. Instant très sympa autour du feu au son des percussions et des chants berbères, puis les enfants à commencer par Nahèl (plutôt étonnant quand on le connaît bien), prirent le relais accompagné par tous. Ce fut un moment vraiment super sympa sous les étoiles. Nous ne manquons pas d'ailleurs d'observer ces dernières une fois tout le monde couché, sur la plus haute dune à proximité du camps. Instant magique car ciel exempt de toute pollution lumineuse.

   La nuit fut mitigée en terme de qualité de sommeil mais le charme demeurait au levé du soleil.

   Ensuite départ en 4x4 vers 8h30 et ensablement à ... 8h30 et 30sec !!! On désensable pendant 10 minutes et c'est repartis. Une autre piste s'offre à nous, plus ensablée qu'à l'allée, plus ludique aussi, mais plus courte. Puis arrivée au dernier village avant le désert de sable, M'hamid el Ghlisane et retour par la route.

   Retour au camps, heureux (malgré le budget 4600 dirhams), émerveillé et super crevé. Nous avons alors pris l'apéro le soir avec la famille A5 dans Boxy, avec qui nous avons fait un échange d'expérience, très intéressant.