On arrive en centre ville après avoir emprunté le métro de Santiago. C'est roukours une expérience à faire. L'ambiance dans les métros est toujours évocatrice d'une partie de la vie des habitants. On y rencontre des gens de toute condition et de tout âge qui migrent vers des points parfois bien différents de la ville. Le métro de Santiago est propre mais plutôt vieillot. Les rames sont munies de roues pneumatiques guidées par un rail.

On sort après quelques changements, en raison d'une station fermée, Plaza de Armas. La musique est omniprésente. Nous retrouvons, pour l'avoir déjà faite en 2013, les joueurs d'échecs avec les minuteurs sur la table mais encore le kiosque où se produit, ce jour, un accordéoniste de rue. Non loin de la monumentale cathédrale Metropolitaine, un concert d'un groupe de 4 gars avec des guitares et jouant des morceaux visiblement très populaires car repris par une assemblée constituée d'une 50ène de badots. 2 rues piétonnes partent au embranchement de la place. Dans l'une d'elle, nous avons affaire à un spectacle de danseur avec grosse caisse dans le dos et qui rythme l'ambiance en tournoillant sur eux même, à une vitesse qui donne le tourni. Vraiment impressionnant.

Nous visitons la cathédrale et nous finissons après une pause déjeuner dans la rue piétonne, par aller visiter le Barrio Brasil. Nous passons devant le palais de justice, où les sympathisants du mouvement ont monté leurs tentes. Au moment où nous passons, un militant prend la parole devant quelques dizaines de personnes, alors que les statues et murs des institutions alentours sont décorés de milles couleurs.

Le Barrio Brasil, beaucoup plus populaire, est le lieu d'expression des artistes de rues dont le domaine de prédilection est le street Art. Cela consiste souvent à utiliser un espace (mur) plutôt moche et à s'en servir pour faire une fresque qui au delà de l'aspect esthétique sera porteur d'un message. On ne sera pas déçu. Et les événements socio-politiques des derniers temps sont omniprésents dans les réalisations. Mais au vue de la date de création de certaines représentations, nous constatons que le malaise exprimé aujourd'hui dans la rue, était déjà représenté dans les rues du Barrio Brasil depuis déjà quelques années.

Nous arrivons sur la place Yungay. Celle-ci est également marquée par les manifestations. Elle semble dédiée aux victimes du conflit. Plus d'une 20 ene de portait de personnes sont affichés, notamment sur un cercueil noir dressé debout au fond de la place.

Nous retournerons par le centre, au total près de 6kms aller retour. Une glace s'impose et nous prenons la pause, dans un bistrot au pied du Cerro Santa Lucia avant d'aller l'arpenter. C'est une petite colline au sein de la ville, sur laquelle un château (il n'en reste que les ruines), une chapelle et des sentiers de promenade se succèdent et permettent d'admirer une vue à 360 sur la ville et son centre. Au pied de celui-ci, une bouche de métro, nous permettra de rentrer au camion en moins d'une demi-heure. Une très belle journée, pour commencer ce périple à 5. 😜