Nous prenons la route direction Oruro pour le carnaval. Nous faisons le plein de gasoil, toujours un sketch. On m'annonce 8.88 Bolivianos par litre, le prix international. Mais la machine refuse toujours ma plaque d'immatriculation. Le policier (il y en a toujours un dans les stations) s'approche, l'air plutôt sympa et j'en profite pour lui faire part de ma précédente expérience à Potosi. Je lui dit avoir payé sans facture à 6 Bolivianos le litre. Je leur fais miroiter que j'ai au moins 80 litres à mettre. Finalement, la pompiste entre une plaque bolivienne et me fais le plein, 85litres en tout. Elle prends sa calculatrice et multiplie par 8.88bol. Je lui dis que si c'est sans facture c'est 6 bol mais pas 8.88 et que c'était bon pour moi comme pour elle. Sans pinailler elle multiplie donc par 6. L'autre technique sinon serait de venir avec un bidon, je payerai alors le prix Boliviens de 3.72 bol. 

Après un péage, nous arrivons aux abords d'Oruro. Nous cherchons à acheter des pneus pour remplacer les avants. C'est le temps de midi, et beaucoup de gomerias sont fermées. Nous trouvons une gomeria ouverte. Le mec fait le niveau d'air d'un poids lourds stationné devant le local. Celui-ci patoge dans la gadoue et moultes flaques d'eau de plusieurs mètres de long et de large s'étendent ainsi entre la route et les différents repuestos (magasin de pièces), gomerias et autres petits garages. Hélas, le gars peut changer les pneus mais ne les vends pas. Il nous indique donc que plus loin sur l'avenue nous trouverons des repuestos spécialisés dans les pneus. Nous faisons ainsi 2 ou 3 kms et on se pose en bord de route. Sur environ 300 mètres, il doit bien y avoir 25 magasins de pneus. Pendant que je cherche les pneus, Elo fais école aux enfants. Tout se passe bien pour cette séance. 

Moi, je vais de gomeria en gomeria pour comparer les prix pendant plus de 2 heures. Neuf, cela va de 850 le pneu à 1600 bol. Autant dire que ce n'est pas l'eldorado que je pensais. Les prix sont comparable à la France. Je comprend donc pourquoi, ici, ils usent les pneus jusqu'à la corde. Au final, je trouve des pneus d'occasion pour 750 Bolivianos. N'ayant pas fait le parallélisme cela me convient très bien, d'autant que les miens sont à la cordes.

Une fois les pneus chargés dans le camion, nous allons nous poser près d'un parc à l'entrée de la ville, car il est 17h et le mec qui change les pneus est fermé.

Installé au parc, il ne fait pas très beau, nous décidons de regarder un dessin animé avec les enfants. J'ai tellement faim, qu'avant je vais me chercher, juste à l'angle du parc, un petit casse croûte composé d'une aile de poulet, de maïs blanc, de pomme de terre déshydratée et d'une sauce qui pique plutôt. 

Pour le repas de ce soir, nous achetons 3 completos composé de poulet, riz, frites et fidelos. Le poulet légèrement pané et frit est un régal et pour seulement 10bol. Quand je ramène les assiettes, la dame me propose un bouillon de soupe. Je le bois mais décline les 3 proposés pour le reste de la famille. 

Demain, nous irons repérer un endroit pour dormir, proche du centre, afin de profiter pleinement du carnaval sans en avoir les inconvénients la nuit. Croisons les doigts. 😜