Aujourd'hui départ direction les grandes salines. On doit faire demi tour sur 10kms pour trouver du gasoil. La station est toute petite, ne prend que de l'espèce et n'a que le gasoil le plus cher, presque 1 euro. N'ayant presque plus de pesos Argentins dans la perspective de passer la frontière samedi, nous allons donc retirer 6000pesos et revenons faire le plein.

On reprend la route (que nous connaissons déjà de la semaine dernière) qui nous monte jusqu'à hauteur de Purmamarca à 2000m d'alt. De là, nous continuons direction les grandes salines. Enfin une route que nous n'avons pas prise dira Elo.

La route monte de plus en plus. Si les grandes salines se situe à 3400m d'altitude, il nous faut franchir un col à 4200m. Le camion réagit bien, ne chauffe pas et en étant à 2500 tours minutes ne génére pas de fumée, trop content. Nous passons tranquillement les multiples virages en épingles, nous offrant des points de vues spectaculaires, sur une nature de plus en plus minérale où seules quelques vigognes trouvent de quoi se nourrir. Au sommet, nombre d'automobilistes s'arrêtent. Un stand d'artisanat s'y trouve ainsi qu'une petite statue de la vierge ou autre Saint et des offrandes. Très très très courant ici, cela peut aller de la bouteille d'eau à la canette de bière en passant par un petit bibelot ou autre présent. Nous nous arrêtons pas et continuons, les grandes salines n'étant qu'à 25kms en contrebas. Nous redescendons de 800m d'alt et accédons à un immense plateau légèrement verdoyant où la couleur orange prédomine. Puis rapidement nous apercevons, d'abord au loin, puis de plus en plus près, une immense étendue blanche. Les grandes salines sont là. 

La route les traverse sur la largeur, qui n'est que de quelques kms à cet endroit. Franchement c'est très beau. On s'arrête sur un parking de sel où nombre de gens font halte. De petites constructions, en sel, servent aux artisans du coin afin de proposer moulte sculpture à base de sel ainsi que des bibelots de leur fabrication. Des femmes proposent également des tortillas ou autres empanadas, qu'elles cuisent sur des barbecues fait à partir de tonneaux de récupération. L'odeur qui s'en échappe ne manque pas de nous faire envie de ces spécialités, d'autant que nous quitterons bientôt définitivement l'Argentine. Nous achetons donc tortillas et empanadas pour casser la croûte.

On va ensuite à pied sur les salines. Ces étendues de sel, résultantes de l'évaporation d'une mer ancienne et de la formation des Andes, il y a des centaines de millions d'années sont assez spectaculaires. À sa surface, la croûte de sel est plutôt solide et au endroit où elle craque se forme la fameuse "Fleur de sel". Nahèl ne peut s'empêcher de creuser dans cette croûte aidé par sa sœur. Nous tentons de prendre quelques photos rigolotes, en jouant avec les perspectives. Léa se prête plus au jeu que son frère, qui n'a de cesse de vouloir gratter le sol.

Finalement, en fin d'après midi, un vent de fou se lève, amenant même un peu de pluie. On bouge donc et continuons pour aller sur un village situé à 70 kms de là. Pour ce faire, on traverse donc la saline par la route et découvrons les engins de chantier qui exploitent cette dernière. À priori, un projet d'exploitation de lithium serait en projet, risquant de nuire à ce paysage pourtant magnifique.

La route qui nous mène au village sillonne les montagnes que nous apercevions en toile de fond lorsque nous étions sur la saline. Finalement, après un peu de montée et un peu de descente et ainsi de suite, nous arrivons au village de Susques situé à 3600m d'altitude. On se pose au bord du parc, tout près des jeux pour enfants. Les enfants jouent alors avec le enfants du village, qui s'amusent à faire tourner un tourniquet aussi vite que possible. Il est amusant de les voirs faire, Nahèl s'abandonnant totalement dans les bras d'un garçon d'une 10ene d'année. À 20h15, on rapatrie les matrues pour manger. La nuit tombant, il commence à faire frais voir même un peu froid. Il faut dire qu'à cette altitude chez nous, il y a de la neige une grande partie de l'année. 😜