Aujourd'hui levé difficile pour maman et Mathys. Tout deux se sont réveillés dans la nuit et on mal dormi. Le petit déjeuner avalé, nous partons direction le centre de Fray Bentos.

Notre mission du jour, vétérinaire et passage de frontière. Les formalités prennent du temps et nous avons vu les difficultés rencontrés au retour du Maroc. Aussi nous y allons avec une certaine appréhension.

Chez le vétérinaire Sannah et Baloo se font remarquer par quelques aboiements intempestifs mais la consultation se passe bien. Sannah se fait complimenter pour sa bonne forme malgré ses 10ans. Le véto a la petite quarantaine, semble sympa mais parle beaucoup trop vite pour que nous comprenions tout ce qu'il dit, sans le faire répéter. On fini par en rire et lui aussi.

Bref, nous comprenons qu'après la visite, il nous faut aller chercher des timbres fiscaux et ensuite aller au ministère de la santé publique faire valider le certificat. Un bon moyen de perfectionner notre espagnole.

Expéditions timbres réalisés, nous allons au ministère. Il est déjà 12h15 et on nous a prévenu qu'ils fermaient à 13h.

Trois femmes buvant leur maté sont derrière un comptoir. Elles nous accueillent plutôt gentillement. La vétérinaire des services sanitaires est là et passe notre dossier en revu. Elle tique sur un truc dans la documentation. On pense tout de suite aux titrage anti-rabbiques qui nous on causé déjà bien du souci. Finalement non, il s'agit d'un problème au niveau des timbres. Nous avons deux timbres à 170 pesos alors qu'il nous faut l'équivalent de 390 pesos par certificat.

Un peu déçu car le bureau aura fermé le temps de l'aller retour, mais soulagé car simple.

Elles nous apprennent aussi que le certificat est valable 2 mois pour tous les pays du MERCOSUR (Uruguay /Paraguay/Argentine/Bolivie/Chili et Brésil). Pas besoin de faire un vétérinaire à chaque passage de frontière durant ce laps de temps. Chouette des économies et des soucis en moins. De plus, alors que nous avions compris que le ministère fermait à 13h et n' ouvrait pas l'après-midi, ces charmantes dames nous indique que nous pouvons revenir à 15h30.

On se fait donc des chivitos et des milanaises dans un petit restaurant de la rue principale. Pas dégeux mais pas aussi bon que le précédent.

Une fois les timbres fiscaux en poche et après avoir bien mangé, petite pause dans un parc de la ville avec vue sur l'ancienne gare (l'Uruguay ayant l'air d'avoir fait le choix d'abandonner cette solution de transport) Elle même donne juste sur un vieux port industriel en friche reconverti, en partie, en port de plaisance, à en croire les bateaux amarrés. Malgré le côté sinistre de la description, c'est un endroit plutôt agréable. À nouveau ministère pour clore le dossier, puis direction la frontière.

À notre surprise elle se trouve côté Urugayen, et on devine, en font, le pont impressionnant qui enjambe le Rio Uruguay. Il a la forme d'un montagne russe arrondis. Pas de guérite pour les douaniers Urugayens qui se trouvent dans un bâtiment avec une espèce d'open space partagé avec la douane Argentine.

Sur le tarmac, nous aurons donc directement à faire avec les Argentins. 30min plus tard et sans aucune difficulté, ils nous fournissent le précieux laisser passer.

En avant toute vers ce pont qui nous intrigue tous. Passage d'un Check point de la gendarmerie nationale sur le passage, sans encombre, puis surprise, péage pour le pont. On a plus un pesos Urugayen en poche. Pendant notre pause de midi et de milieu d'après midi, nous nous sommes donné la peine de tous les passés, en refaisant notamment 2 ou 3 courses. Heureusement, il nous reste quelques Dollars Américain, monnaie résultante des taxes payées au port pour récupérer le camion. Surprise à nouveau, quand il nous dit le prix. 33 Dollars Americain, bien plus cher encore que le viaduc de Millau. On regarde dans le porte feuille et par chance il nous reste 33 Dollars tout rond. Mais la note a du mal à passer.

Après le pont, une grande ligne droite de 35km ce profile devant nous et nous sommes à Guyalegachù la première ville.

Plus d'internet. Notre opérateur Antel est censé être présent également sur tout le territoire Argentin. On verra demain si c'est que nous n'avons plus d'unité ou s'il faut changer de carte SIM. On tourne donc dans la ville une bonne demi heure pour trouver un distributeur. Les rues sont toutes perpendiculaires et parallèles formant un damier parfait. Elles sont larges et à sens uniques. Aussi il est plutôt facile de s'y repérer et de circuler en apparence. Mais nous n'avons pas encore compris comment fonctionnait les priorités aux moultes carrefours, que le croisement de ces rues forment. On y verra plus claire demain sur ce point, espérons le.

On ne retournera pas à la banque Patagonia, leur frais sont exorbitants. 5000 pesos Argentins retirés (100euros) pour 450 pesos de frais. Jusqu'à présent pas de frais en Uruguay, à l'exception d'une banque, mais le taux de taxation était bien moins élevé.

Autant dire qu'on a un peu les boules sur le moment mais il fait nuit déjà et pas le temps et le goût. Les petits aussi en on marre, beaucoup d'administration et de camion (même si on a pas roulé beaucoup on y a passé la journée) .

L'application ioverlander nous donne quantités d'informations. Et elle fonctionne sans connexion sur la base du GPS du téléphone. Chaque voyageur pointe les endroits sympas et sécures, y va de son commentaire, voir de sa photo. Tu connais tous les détails important quand tu vis en camion. Savoir s'il y a des toilettes, des douches (avec la précision "chaudes ou froides" ), chiens acceptés, prix quand c'est un camping, si tu peux vider tes eaux usés ou/et remplir tes eaux propres. Et sans parler des infos concernant, les stations services, les sites à voir, les Chek points, les endroits où remplir les bouteilles de gaz, l'eau etc... Indispensable pour gagner du temps.

Du coup même sans le net, elle nous guide jusqu'à un camping. Ça fait une semaine que nous n'avons pas senti de l'eau chaude parcourir notre corps. Seuls les toilettes à l'eau froides sont possible. Car sans gaz, pas de chauffe eau. Pas de chance le camping est fermé. On se rend compte aussi qu'on est en plein automne, peut être en sera t'il ainsi pour nombre de camping. Qu'importe, demain nous achèterons une bouteille de gaz, remplirons à nouveau les cuves d'eau (200litres en 6jours, ils ne nous restent donc plus que 100litres) et la magie opérera. "Inchallah" comme on dit au Maroc.

On se pose devant le portail du camping. Il fait noir, pas mal de moustiques et le "bruit de la nature", entre la grenouille, le grillon et le tintement des clochettes (ne sachant ce que c'est réellement, Elo en conclut donc, très justement, que c'est le"bruit de la nature"). 😜