Le réveil sonne à 8h. Comme la veille on a pitanché un peu, ceux qui me connaisse bien, savent quel "trouble" me frappe ces matins là. Bref difficile mais on a une journée intense qui nous attends. Départ 9h30 comme prévu, avec 2 passagers en plus à bord du camion.

Nous arrivons et installons judicieusement le camion sur le parking afin de bénéficier de l'ombre, la plus grande partie de la journée, les chiens restant à bord. Avec les volets et l'isolation du camion, ils sont comme à la maison, pas d'inquiétude. Sinon nous comprendrons par la suite que le parc dispose d'un chenil. Plutôt bien et rare comme prestation.

À la billetterie, les billets sont moitiés moins chère que lors de notre découverte de ces chutes en 2013. 800 pesos pour les adultes, nous grugeons sur l'âge de Léa et Nahèl pour ne payer que celui de Mathys, à 200 pesos.

En entrant dans le parc, nous nous faisons conseiller un chemin pour voir animaux et oiseaux et arriver sur une cascade isolée. Le trajet est long 3km, sans grand intérêt animalier si ce n'est quelques beaux papillons, et la cascade ne casse pas 3 pattes à canard. D'autant plus long, que le chemin retour est le même. Bref une jolie ballade mais un peu la sensation d'avoir perdu du temps.

Retour au centre du parc. 13h00, il fait faim. Petit casse croûte à la station centrale, le parc étant d'ôter d'un petit train électrique permettant de rejoindre les différents circuits pédestres.

Le train nous emmène pendant 10min à travers une jungle luxuriante. Direction la "gorge du diable", la plus haute et impressionnante chute ici. En réalité, elle est formée de plusieurs cascades (cataractes) . Le fleuve en amont se situe à plus de 80 mètres de hauteur par rapport à son aval. Autant dire que le débit de l'eau, surtout à cette saison est inimaginable. Nous longeons une passerelle surplombant les eaux calmes du fleuve sur près de 800 mètres. Les papillons sont foisons, avec des parures aux couleurs aussi variés que les dessins formés par des lignes sinueuses, donnant aux ailes des papillons des allures de peintures aux dessins psychédéliques. Certains sont même transparents.

Phénomène étrange, ils se posent, allant et venant, sur nos vêtements. Léa et Mathys marchant même durant de longues minutes avec, posé sur le doigt, un papillon.

Des tortues et de drôle d'oiseau pêcheur andémique de l'Amazonie et du coin se montrent, impassible au va et vient des nombreux visiteurs, à quelques dizaines de mètres. Il faut dire que peu y prêtent attention avançant tambours battants au belvédère. Nous prenons le temps de l'observation, et avons raison, une partie des touristes arriver en même temps que nous rebroussant déjà chemins. Quel intérêt de faire tout ceci au pas de course. Mais peu importe, il se trouve moins de monde à l'arrivée au belvédère et tant mieux.

L'arrivée à la "Garganta del Diablo" est toujours aussi incroyable. Un nuage de bruine s'élève au dessus du fleuve en contre bas, et le débit de l'eau est tel, qu'il est presque impossible d'en distinguer le fond. Rafraîchissement garantie.

Du monde, mais pas trop gênant pour accéder aux différents points de vue que permet la géométrie de la passarelle.

Nous tardons ici, le spectacle étant unique, et prenons des photos évidement.

Retour ensuite au train, que les coatis investissent à chaque arrêt, cherchant un morceau de pain à chiner auprès d'un connard qui lui donnera, malgré l'interdiction évidente. Les chinois sont peut être les moins respectueux en la matière. Souvent sans gêne et s'imaginant être seuls.

Ensuite, nous déambulons sur les passerelles du tour inférieur, qui offrent des panoramas stupéfiants, mêlant les différents verts de la végétation, le rouge de la latherite (terre argileuse d'origine volcanique à priori), et l'eau qui jaillie de toute part. C'est plus de 200 cataractes qui forment les chutes d'iguazu, ces dernières prenant des formes variés. Rideau d'eau, jets presque bâton ou encore cheveux d'anges... Nous ne nous lassons pas du spectacle.

Les petits commencent à fatigués et saturés mais restent attentifs à l'environnement dans lequel nous évoluons.

Nous pensions faire le tour supérieur mais nous n' avons pas vu l'heure, 17h40. Cela fait 40 min qu'il est fermé. Pas de chance et soulagement affiché des petits et moyens qui commencent effectivement à traîner des jambes.

À la station dernière rencontre, et non des moindres. Cette fois c'est la mascotte de la classe de Léa que nous apercevons en plein vol. 3 magnifiques Toucan nous font l'honneur de voler au dessus de nous. Leurs becs colorés, les rendent extrêmement gracieux.

Nous repartons donc fatigués mais très satisfait de cette visite. Aline et Benoît, qui ne connaissaient pas, pense faire le côté Brésilien le surlendemain, étant tombé sous le charme. Il n'est pas au cœur des chutes, mais donnent à priori, une très belle vue d'ensemble. Nous ne pensons pas le faire, même si une demi journée suffirait.

Retour au camping, en ayant pris soin de s'arrêter acheter de quoi faire un petit apéro dînatoire. 3h du matin et quelques bonnes bouteilles de vins argentin plus tard, nous allons nous coucher après avoir refait le monde une partie de soirée. Aline et Benoît nous ont donné envie de monter jusqu'au Pantanal à 800 bornes plus au Nord. C'est la plus grosse région marécageuse du monde, et l'observation d'animaux, tel des Arras, des reptiles avec ou sans patte et peut être même des jaguars est possible. À suivre donc... 😜