Réveil matinal. Une voiture dépose visiblement quelqu'un. On en profite pour ce tirer du lit. Départ 10h, après le petit déjeuner. Direction le marchand de bouteilles de gaz. Nous l'avions repéré la veille. 3 mecs super sympa qui nous explique le fonctionnement de la consigne et de la recharge et prennent le temps de nous poser 2 ou 3 questions. (l'un d'eux nous apportera même le plan du pays avec tout les endroits où nous pourrons remplacer nos bouteilles. Sympa le mec) . On prends 2 bouteilles. Elle ne font que 10kilos et ce sont des Butanes, donc plus petite que nos 13 kilos francaises mais pas le choix. Avec ça on devrait tenir 30 à 35 jours.

Au moment de les mettres dans le coffre à gaz, il faut un peux gruger car la vanne en haut de la bouteille est entouré par une collerette, qui gêne un peu à la fermeture. Les adaptateurs que j'ai pris, sur le net en France, sont les bons. Content parce que pas évident à s'y retrouver avec tous ces raccords internationaux.

Une fois le gaz branché, c'est le frigo que nous mettons en route et direction le supermercado, qui n'est autre qu'un Carrefour, bien de chez nous.

Les prix sont 2 à 3 fois moins cher qu'en Uruguay (et donc que chez nous). Un plein chariot pour moins de 100euros, ça fait plaisir. Le prix de la viande, en particulier, se situe entre 4 et 6 euros le kilo, pour les pièces de bœuf que nous sélectionnons.

Les petits ayant choisi de rester dans le camion, nous les rejoignons et mangeons notre repas CHAUD de midi. Quel luxe le gaz...

On prends la route.

Toujours pas d'internet mais on verra bien. Finalement on se rend compte que c'est un budget non négligeable et le fait de ne pas l'avoir en permanence n'est pas une mauvaise chose. Le GPS et l'application ioverlander fonctionnant sans connection ça ne nous gêne guère. On compte aussi sur les WiFi gratuits.

On part donc direction le parc d'Iberà au nord-est de l'Argentine. On fera la route sur deux jours vu l'heure. Nous visons donc un point sur la carte, visiblement une station mais qui offre des prestations utiles pour nous. L'eau notamment, pour remplir nos cuves, et cette étape ne nous fait pas dévier de notre itinéraire.

Nous roulons donc environ 3h. Les paysages se succèdent sur le même mode que les précédents en Uruguay. Prairies, forêt, champs cultivés... Les petits avancent l'instruction tant bien que mal. Mathys râle comme souvent au moment de travailler. Du coup, il est souvent ensuite imité par les petits. Pfffff... Mathys ne se rend pas compte de la chance qui lui est offerte, de ce retrouver à l'autre bout du monde. Et la pré-adolescence n'aide pas. Sachant qu'il s'en rendra compte un jour, on espère juste que ce sera avant la fin du voyage.

L'autoroute, qui n'en est pas vraiment une pour nous européens, est limitée à 120 km/h pour les autos, 90 pour les bus et 80 pour les camions. Pas de sortie comme chez nous avec un pont qui traverse quand tu veux faire demi-tour mais il existe, à distance plus ou moins régulière, des passages traversant le terre plein centrale.

Le plus chiant sur ces routes, c'est le goudron quand ce n'est pas du béton. Il forme sous le poids et le passage des poids lourds, principalement sur la voie de droite, deux hornières arrondis qui te jette plus ou moins, d'un côté de l'autre. Avec ma direction, elle même légèrement flottante, "ça te tiens réveillé" , comme dirai mon Seb.

Nous arrivons à la station. Le plein est fait par un pompiste sympa. Là aussi, plutôt content car le gazoil est à 43 pesos Argentin, soit 96 cts le litre. Un robinet d'eau est présent. Il n'est pas violent niveau débit et il faudra bien 1h pour remplir les 320 litres.

Pendant ce temps les enfants s'amuse au parc. En rentrant, le chauffe eau ayant fait son office, douche pour les 3 loustics, qui n'en avait pas pris une depuis 1 semaine.

Repas tranquille et petit "c'est pas sorcier" pour les enfants, lectures pour nous.

Demain départ le matin pour arriver au parc d'Ibera. Nous espérons voir entre autres oiseaux (le parc contenant la moitié des espèces d'oiseaux prèsentes dans le pays) des caymans, des coatis, peut être même des Anaconda...

Mais ça c'est une autre histoire...😜