Ce matin, école. Ça prend donc une bonne partie de la matinée. On part ensuite vers 11h30, chercher le linge à la laverie. On y va à pied car sinon il faut se taper le centre en camion et on a donné à Potosi. En plus, ça fais un peu de sport car cela fait longtemps qu'on a pas randonnée. Une fois récupéré, on se tape les 1kms300 avec les 18kg de linge dans le dos et à bout de bras dans des sacs cabas. Une fois arrivé au camion, départ direction le parc crétacé.

À la sortie de la ville, une cimenterie. On ne s'attendait pas vraiment à ce que ce soit là. Mais en fait, c'est l'activité de la cimenterie qui a permis de découvrir le mur d'empreinte. Plus de 12000 ont été répertoriées. La cimenterie a ronger la montagne composée de calcaire et c'est ainsi qu'est apparue cette étonnante découverte. Mais pourquoi des empreintes sur une paroi? Tout simplement parce que le mouvement des plaques tectoniques à formé des montagnes et ainsi rendu verticale ce qui à l'origine était horizontale. Selon les chercheurs, ils y avaient ici un immense lac. C'est pourquoi, les empreintes retrouvées comportent aussi bien des espèces d'herbivores que de carnivores. Du parking déjà, on distingue les traces. Très impressionnant car il y en a des très grosses. La cimenterie n'a pas cessé sont activité et s'est la présence de magnésium dans la montagne qui a permis l'arrêt du grignotage de la dite montagne. Malgré tout, le parc se trouve au cœur d'une immense usine de ciment. Un peu particulier donc.

Après un casse croûte mangé au camion, nous gravissons les quelques centaines de mètres qui nous sépare de l'entrée du parc à proprement parlé. On ne peut accéder au pied de la falaise car cela est seulement possible durant la pause déjeuner des ouvriers de la cimenterie,entre 12h et 13h. Un peu particulier disais-je. En revanche, le parc s'est doté d'un musée aux explications, maquettes, moules des empreintes et autres vidéo vraiment sympa. Clou de la visite, le belvédère qui domine la falaise situé en face et en contrebas. Les enfants adorent les reproductions de dinausaures à taille réelle qui ont laissé ces traces. Le top pour eux c'est que le musée propose une visite guidée en français. C'est "Grobert" qui nous fait la visite pour nous 4 et il fait participer les enfants, plutôt bien calé sur le sujet, merci "c'est pas sorcier" entre autre.

À la sortie, un petit parc, avec jeu et surtout bac à sable, pinceau et os enfouis, leur permet de faire les paléontologues. Ils sont un peu déçu de partir mais il est l'heure pour nous de prendre la route.

On part donc avec des dinosaures plein la tête. On choisi, contre l'avis du GPS qui refusera pendant 2 jours de nous calculer l'itinéraire par cette route, d'empreinter la route 06. Celle-ci nous permet de ne pas repasser par Potosi à 130jms de là et nous fera ainsi directement rejoindre Oruro.

Après renseignements pris, la route a été inauguré fin 2018. Avant ce n'était qu'une piste de montagne. Aujourd'hui l'asphalte est flambant neuf et c'est avec grand plaisir que nous parcourons ses 70 premiers kms env.

Si elle est sinueuse, elle monte et descend beaucoup aussi. On passe donc de 2800m à plus de 4000 pour redescendre à 3500. Nombreux petits villages ou hameaux sont présents au loin dans les contreforts de cette cordillère. Les paysages sont plutôt verdoyants bien que souvent minérales. Comme maintenant nous avons l'habitude en Bolivie, de nombreux lamas sont sûr le bord des routes mais là moultes chèvres, moutons, cochons et autres chiens leurs partagent la vedette.

On s'arrête finalement sur un spot en bord de route. La vue y est splendide et seul une ligne électrique, approvisionnant un village que l'on distingue avec les jumelles, vient troubler le tableau. La route qui repasse par Potosi est sans doute moins escarpée car elle grimpe sur l'altiplano, immense plateau d'altitude. Mais qu'importe, on prend le temps avec notre veau qui gravit bravement toutes les difficultés que nous lui présentons jusqu'à maintenant. 

Demain, nous poursuivrons la route en direction d'Oruro sans se presser, nous voudrions profiter de la nature et que nous souhaiterions faire le carnaval dans cette ville. En effet le carnaval d'Oruro est classé au patrimoine immateriel mondial de l'humanité Unesco depuis 2008. Mais nous n'y sommes pas encore et nombre de virages et de sommets se dressent encore devant nous.