On se lève avec le soleil. Il a fait froid cette nuit, 4° et nous avons pu constater que le chauffage a gasoil de type Webasto fonctionnait à 4300m d'alt. Normalement, au delà de 2500m la pompe ne suffit pas, à cause du changement de pression atmosphérique qui s'opère à cette altitude. Tant mieux, même si une fois dans le lit, il ne fait pas froid, il est toujours agréable d'en sortir avec une température supérieur à 13°. Et puis quand ça marche alors que théoriquement ça ne devrait pas, c'est une belle surprise.

Une fois le petit-déjeuner avalé, nous allons directions du village à quelques kms. Pour ce faire nous continuons sur le chemin. Celui-ci traverse de multiples passages à gués de multiples ruisseaux. Nous traverseront même la rivière principale. Ma trouille est de rester coincé au milieu. Donc je monte toujours dans les tours en 1ère, afin d'avoir de la puissance. Mais une ou deux fois, un trou mal placé et sous l'eau, nous chahute quelques peu.

Au village, nous trouvons une petite épicerie qui doit également faire office de petit restaurant/cantine. Nous refaisons le plein de denrée et partons à l'assaut du chemin qui va jusqu'au geysers. Il n'y a que 8kms qui nous en sépare mais au bout de 2kms, nous sommes contraints de nous poser sur un abords. La piste est ravagée d'orniere plus ou moins encore grasse.

On mange un morceau et on descend les vélos pour continuer ainsi. Ils vieillissent très mal à l'arrière ou sur le toit du camion. Celui d'Elo à perdu une poignée, probablement avec le frottement dans des branches d'arbres et à également la poignée de frein avant de casser. Quant au mien, une patte alu sur le vélo a cassé et je ne peux plus changer les vitesses. Je pars en 1 plateau mais bloqué en 7, la plus dur, il ne faut que 2 coups de pédales pour que la chaîne casse. Décidément, c'est pas notre jour. Elo et les petits partent avec les vélos et moi je suis à pieds.

Le chemin est encore plus ravagé au delà, donc pas de regret de ne pas avoir tenté. Nous nous dirigeons vers une vallée encaissée entre deux volcans très rapprochés. Mais après 4kms à vélo, en poussant le vélo pour les petits ou à pied, nous sommes rattrapé par l'orage. Nous avions pourtant bien avancé et Léa nous avait trouvé une solution. Nahèl étant sur le vélo d'Elo, elle prend celui de son frère et moi le sien. Et c'est pas bête car avec le sien, j'arrive à pédaler même s'il est pas grand. Mais avec l'orage, demi-tour toute. La descente est bien plus rapide que l'approche. Chacun sur des vélos on roule jusqu'au camion. Décidément, rien n'y fait aujourd'hui. 

On retourne au village et commençons la piste principale pour aller vers des termes d'eau chaudes. Mais la encore mauvaise chance. La température du moteur est monté à près de 100 sans que j'y fasse attention. On s'arrête donc et c'est là que je découvre que nous avons dû toucher le radiateur, qui est venu frotter contre l'hélice du ventilateur cassant les 7 pâles de ce dernier. Pfffff c'est con, on était si content que le camion soit efficace sur ce genre de terrain. Ça nous apprendra.

Je demonte donc le radiateur, bouche les tubulures du faisceau qui sont percé à l'aide d'une pince en les retournant sur elles mêmes et remonte ensuite le radiateur. Cela me prend bien 2 bonnes heures afin de reboucher efficacement. Un ancien qui passait par là, nous a dit que le premier mécano était à Casopa, village situé à 30kms environ, aussi il faut que ça tienne un peu l'histoire. On se pose pour la nuit à l'entrée du village. Une journée de voyage plutôt merdique, mais ça arrive à tous les voyageurs de long termes. On relativise plutôt bien. On a juste en tête le 10 mars où l'on doit récupérer nos drôles de dames à Arequipa mais étant donné que cela n'est qu'à 800kms,nous sommes tranquille contrairement à s'il avait fallu monter jusqu'à Lima. 😜