Reveillé par un gars d'Iveco, qui toc au camion. Il est 8h et nous avons oublié de mettre le réveil. En mois de 5min la clef est sur le contact et on rentre le camion dans l'atelier.

On prends le temps de déjeuner dans le camion. Je vais me chercher mon café chaud dans le hall d'entrée, un thermo étant dispo pour les clients.

Elo fait un peu d'école avec les petits. Léa mets plutôt de la mauvaise volonté.

A 10h30 le camion est prêt. Soulagé de 1250 R$ (300€ env), nous prenons la route direction un "Supergasbra" à une 60ene de bornes au Sud.

Contrairement au Maroc, il n'y a pas différents prestataires de gaz en fonction de la région. Ici, on trouve 2 où 3 fournisseurs, dont "Supergasbra", qui opèrent dans tout le pays avec plus ou moins de présence.

La bouteille remplacée, on continue sur le bord de côte. Elo avait repéré un parc avec un canyon comme attraction majeure. La route passant à moins de 80kms, nous décidons d'aller y faire un tour.

On passe de l'altitude 0 à 900 mètres, en moins de 40 kms. Autant dire que ça grimpe continuellement mais plutôt de manière régulière. Arrivé sur le plateau, nous avons l'impression de voir les plateaux du parc du Pilat vers St Genest Malifaux. S'il n'y a pas de genêt d'or, une espèce de buisson associée à une plante produisant de petites fleurs jaunes, font l'illusion. La prairie vallonnée, parcemée de rocher plus ou moins gros, se partage le terrain avec des forêts d'épineux dont l'exploitation ne fait pas de doute. Un petit bout de chez nous...

Nous voyons aussi des dizaines de feux, que les agriculteurs font partir un peu partout, pour nettoyer les terrains. Si nous en avions vu nombre sur le bord des routes, ils semblent qu'ici la méthode soit élargie au propriété de résineux. On voit des pents entiers de collines calcinés, tantôt exempt de végétation, tantôt garnies de forêt de résineux. Le bas de ces arbres est noir mais la cime a plus de 20 mètres du sol est préservée. Étonnant. Ayant eu le WiFi ce week end, nous avons vu les ravages que le feu fait en ce moment même à la forêt Amazonienne. Nul doute que la pratique du brûlis est institutionnalisé au Brésil et que les grands propriétaires terriens ne s'en privent pas pour s'octroyer des terrains. L'agriculture du pays et l'expansion même de ce dernier, s'est réalisée au dépend d'écosysteme d'une telle densitée végétale, que le feu reste le meilleur moyen de faire table rase.

Après finalement 15kms de piste, plutôt carrossable et sans tôle ondulée, nous arrivons à l'entrée du parc d'Aparados da Serra. Restera 2 kms à parcourir demain.

On se pose donc, au milieu de rien, sur le bord du chemin juste avant le porche d'entrée.

Les jours s'agrandissent et maintenant la nuit ne tombe plus qu'à 18h30. Les petits en profitent donc pour jouer dehors avec leurs playmobils. Un 4x4 s'arrête. Le couple a l'intérieur nous conseil de rentrer les chiens dans le camion. À priori des félins rôdent et pourraient se servir de Sannah ou Baloo comme casse croûte.

Quelques minutes plus tard alors que les petits sont à l'intérieur, nous apercevons dans la pénombre du soir, de l'autre côté du chemin, une silhouette avec une toison de poils. Nous ne parvenons pas identifier clairement l'animal car nous n'arriverons pas à voir la tête distinctement. Mais, il avait le gabarit d'un renard.

Planification de la journée du lendemain autour de l'apéro, puis rituel du soir. Demain une bonne journée, avec un peu de rando nous attends. 😜