Reveillés avant le réveil, le store des enfants s'étant fait la malle.

On fait le plein de gazoil et d'eau à la station après avoir nettoyés le dégueulie de Sannah.

Un policier militaire sur-armé est là, entrain de faire faire le plein du pick up de flic. Il est très intrigué par notre périple au point de demander à jeter un œil curieux à notre camion. Il s'abonne même à notre page facebook.

Nous prenons la route et si celle d'hier ne présentait pas beaucoup d'intérêt, après 200km, le GPS nous fait emprunter une route secondaire aux innombrables nid de poule. Les enfants ont du mal à écrire sur leur cahier d' école qu'ils sont entrain de faire. 130km plus loin nous regagnons la route principale, fatigué par les secousses, le bruit, les nombreux coups de volant, virant de droite, à gauche, au milieu et ainsi de suite. À chaque fois, j'ai l'impression qu'on va casser quelque chose mais ce n'est pas pour aujourd'hui. En revanche, pour un bus ce n'est pas le cas. Comme les sud-américains n'ont pas l'air d'avoir de triangle rouge en cas de panne, ils mettent des branchages ou autres végétaux, chinés sur le bord de la route, quelques dizaines de mètres avant.

Sortie de ce calvaire, nous continuons sur la route principale, encore 200kms avant notre destination.

Le paysage est également intéressant par rapport à ce qu l'on a pu ces derniers jours. Les grands espaces sont amplis d'arbres aux allures de buisson ne dépassant guère les 5 ou 6 mètres de haut, clairsemés des cactus de Far West. La plupart des arbres sont dépourvues de feuilles, hiver oblige. En tout cas, c'est ce qu'on ce dit mais il fait tout de même 35°. Étonnant donc. La Certains, en revanche, ont leurs feuilles, visiblement une autre espèces. On nous a parlé de feuillus ne perdant pas leurs feuilles.

La montagne est maintenant en vue et la route commence à monter. Nous retrouvons alors les sensations Marocaines, à 35km/h. Et nous ne manquons pas, malgré tout, de doubler quelques véhicules plus lents encore.

La jauge de chauffe du camion qui stagne d'ordinaire à 70° faisant quelques pointes à 80°, monte à 90° le vase d'expansion laissant s'échapper quelques goullés de liquide de refroidissement, l'ayant remplis il y à 2 jours. L'expérience s'étant déjà produite au Maroc et n'ayant pas d'incidence, je ne m'affole pas, d'autant que le moteur refroidis bien. Aussi maintenant, je ne le remplirais plus à son max.

Après 2h de route, et un bouchon pour travaux, la nuit commence à pointer son nez. Il ne nous restera que 30kms pour arriver au village de Palmeiras, que nous visons. Demain début de la découverte de la Chapada Diamentina. 😜