On se réveil vers 8h30. Comme on est bien ici, on traîne un peu pour le petit déjeuner. La vue est splendide. Après avoir admirer la vue sur les vallons et monts alentours et les petits villages où hameau dissimulé ça et là,nous reprenons la route.

Celle-ci est loin d'être plate et serpente tantôt à flanc de montagnes, tantôt dans des gorges à 3700m d'alt, tantôt sur le sommet d'un mont à 4300m d'alt, tantôt à suivre le tracé de la rivière. Nous croisons nombre de villages de taille variable. Nous finissons d'ailleurs, après une descente de quelques dizaines de kilomètres ayant éprouvés les freins malgré l'usage du frein moteur, par nous arrêter dans le centre d'un petit "Pueblo" pour manger. 

L'accès à la place principale se fait par des rues défoncées et pleines de gadoue. Tout le monde nous regarde un fois arrivé sur la place. Un homme d'une petite 50ene, nous apostrophe alors que nous ne sommes pas encore descendu du camion. Il est très curieux de notre périple et c'est la deuxième fois que l'on me demande le prix du camion. Il s'agit en fait d'un chauffeur de collectivo (petit bus, taxi commun). Son véhicule est garé juste devant le notre. Il nous indique ou manger et nous nous dirigeons donc vers le "petit restaurant" du coin.

La devanture ne ressemble pas vraiment à celle d'un restaurant comme on se le figure et l'intérieur non plus. Au fond, de la pièce une grande bâche de la largeur et la hauteur de la pièce, ferme le fond que l'on devine en travaux. La dame qui sert semble cuisiner derrière cette bâche. Peu nous importe, on n'y craint pas de toute manière et c'est souvent dans ce genre d'établissement où ne viennent que des habitués ou des locaux, que l'on mange la nourriture la plus endémique du pays ou de la région. On nous propose la formule "completo". Le principe ; une soupe (de légumes ou bouillon de volaille avec quelques herbes et légumes) et un plat (généralement salade avec riz plus maïs et pomme de terre ou frites voir spaghetti appelés ici "Fidelo", associée à un morceau de poulet ou une milanese) et le tout, pour un prix dérisoire allant de 10 bolivianos. La soupe est bonne et appréciée par les enfants et le plat est excellent notamment la Milanese. Nous en avons même pour le soir au vue des quantités et l'on va chercher une boîte dans le camion pour y ramener. Une fois payé nos 30Bol (un completo étant suffisant pour les enfants), nous retournons dans le camion et apprenons la mauvaise nouvelle venue de France. Les 3 drôles de dames qui doivent nous retrouver en Mars au Pérou ne seront finalement que 2. Ma mère n'ayant pas récupéré comme il le faudrait de sa fracture de l'épaule ne pourra pas venir. Seules mes 2 tantes seront donc présentes. Quelques messages pour essayer de trouver une solution éventuel pour un report du voyage et nous voilà répartis.

Les rues pour sortir de la place sont encore plus étroites de ce côté là, et bien bien défoncés. Nous regagnons après quelques centaines de mètres la route principale et repartons à l'assaut de celle-ci. Je crois qu'on aura jamais autant consommé de gasoil. Mais il est sur que nous n'avons jamais autant circuler en mode route de montagne, à une altitude moyenne de 4000m.

À la sortie d'une petite ville alors que nous avions hésité à nous arrêter sur le bord d'un petit lac à 50kms de là, nous nous posons finalement au bord de la rivière à quelques mètres de la route.

On profite que l'eau de la rivière ne soit pas chargée d'aluvions et terre pour remplir nos réservoirs. Il fait vraiment frais le soir maintenant, la température descendant sous les 10 degrés au cours de la nuit. Demain, nous devrions approcher Oruro et essayer de trouver des pneus pour changer les avants. Le plat fait dessus, pour éviter le Guanaco en Patagonie, arrive à la corde. 😜