On se lève et prenons le déjeuner. Direction le mécano après avoir vérifié que nous n'avions pas perdu d'eau. À priori ça le fait. On fait le plein d'eau des cuves au centre du village. Un couple bien apprêté sort de chez eux et passent nous saluer, curieux de notre voyage.

On sort du parc par la piste principale qui présente quelque peu de tôle ondulée, ça faisait longtemps. La route principale rejointe, nous roulons 10kms,avant que le collier d'une petite durite que j'ai remis la veille sur le radiateur, ne lâche avec la température qui monte à 85°. Je retrouve un autre collier, le change, remet de l'eau dans le vase.

Finalement c'est sans trop de peine que nous arrivons au village de Casapo. On y recherche le mécano mais rapidement, à entendre la musique, on se rend compte que c'est carnaval. On nous le confirme et à l'épicerie, on tombe nez à nez avec le mécano du village. Il est bourré comme un coin et nous dit qu' il faudra attendre vendredi pour qu'il jette un œil à notre camion. En revanche, il nous invite à participer aux festivités.

Une fois le camion garé sur une place avec jeux extérieur, assez délabrés, on va dans le cœur du village pour manger.

Nous ne sommes pas arrivé au milieu de la place que l'on nous sert de la Chicha (bière de mais) et de la bière gratuitement. 2 verres en main, Elo et moi nous faisons alors entraîner par un groupe de danse. Bras dessus-dessous avec un autochtone, nous nous retrouvons à tournoyer au son de la fanfare, autour d'un arbre posé là pour l'occasion. Cotillon et confettis partout sur nous, nous sommes littéralement des hôtes d'honneur. À la fin de la danse, au bout de 20min nous sommes à bout de souffle (3800m d'alt). Ils sont 3 ou 4 à nous inviter à venir manger ou à prendre la photo.

Nous finissons par suivre un homme fort sympathique (bien bourré aussi) qui nous amène dans un lieu pour se restaurer. Assis sur un banc à proximité d'une table où des offrandes à la pachamama sont disposées, on nous amène une soupe, une grande bière, puis une boîte polystyrène chacun, avec poulet, riz, pomme de terre et salade. En poncho multicolore, un homme se tient derrière la table et accueil les prières et offrandes de nombreuses personnes. Les offrandes sont souvent des lapés de bière ou de Chicha qui sont versés au sol. À un moment donné, le maire en poncho, accompagné d'autres autorités viennent à leurs tours se présenter à nous. Après discussion et un verre de niolle local que l'on me fait tourner, il nous offre 2 grandes bouteilles de bière, nous confirmant que nous sommes les invités du village et que tout nous est offert à volonté. Le premier homme a nous avoir accompagné, toujours aussi bourré et ne respectant que bien peu la distance relationnel, puisque s' approchant à quelques centimètre de notre visage pour parler, nous demande et insiste pour que nous lui remettions notre numéro de téléphone en France. Il nous fait ainsi louper le départ d'une procession à laquelle nous sommes conviés par le maire. On en profite alors pour ramener nos restes au camion. Un peu oppressant l'histoire mais tellement spontané.

On retourne ensuite sur la place du village une bière en main. Aux 4 angles de la place, 4 groupes aux couleurs différentes dansent et jouent de la musique. Parfois l'un d'eux fait le tour de la place en prossecion voir un tour de village. Les autorités, reconnaissables à leurs ponchos multicolores, sont de chaque procession avec des drapeaux blancs dont la signification nous échappe encore. Ma bière vide, un homme d'une fanfare passe alors devant moi, me la prend et reviens avec une pleine quelques minutes après seulement. Je commence à être dans le même état que tout les protagonistes, éméchés dirons nous.

En fin d'après midi, les petits en ayant un peu marre des musiques répétitives et des défilés insiste pour retourner au camion. Nous décidons d'aller manger un goûter vers 17h45. Finalement, la pluie se met à tomber très fort. Cela n'arrête pas les festivités mais à raison de notre motivation.

On fera la soirée tranquille au camion, mais que d'émotion. 😜