Aujourd'hui on se lève avec la ferme intention de découvrir Valparaiso. Après le petit déjeuner nous partons donc à pied arpenter la colline qui nous surplombe, avant de commencer à redescendre sur l'un des points de vue qu'offre la ville . Le mirador 21 de Mayo permet en effet d'avoir une vue plongeante sur le port essaie container ainsi que sur la majeure partie de la baie de Valpo.

Il est environ 11h du matin et beaucoup de monde est présent sur la promenade. De nombreux kiosques d'objets artisanaux et à destination des touristes s'accumule tout le long. Une brume épaisse provenant de l'océan envahi le port et la zone basse de la ville heureusement elle ne tardera pas à se lever.

Présent également à ce mirador la station de l'un des ascenseurs, classée à l'Unesco, de la ville de valparaiso . En effet, il en reste une bonne dizaine en fonctionnement p certains ont été restauré , d'autres fermés mais celui que nous prenons est ouvert et encore dans son jus. en effet la cabine qui ressemble à un petit wagon, et qui glisse sur les rails tracter par un câble , n'a pas dû être restaurée depuis 50 ou 60 ans. Cela donne un charme indéniable à cette première expérience en ascenseur. Paradoxalement c'est le plus cher de la ville, car il appartenait à un concessionnaire privé avant que la ville ne le reprenne, mais conserve les prix du concessionnaire. 300 pesos l'aller contre 100 pesos pour les autres ascenseurs de la ville.

Arrivé en bas nous longeons l'une des avenues principale parallèle au port. Nous passons par la place principale, cerné de jolis bâtiments début 1900, dont le plus majestueux appartient à l'armée. Celui-ci est cependant orner d'une peinture bleu ciel, qu'il serait très improbable d'imaginer, sur un bâtiment 19e siècle, en Europe.

Nous trouvons un point d'information juste après le port, prenant des renseignements sur le feu d'artifice de la nuit du Nouvel An, et demandons ou pouvons nous voir les lions de mer apparemment présent à Valparaiso. La dame nous conseil très agréablement et c'est ainsi que nous partons faire découvrir les lions de mer à Lénaïg. Pour cela nous empruntons le métro qui qui ne dispose que d'une seule ligne elle n'est pas souterrain. 3 stations plus tard nous sortons et nous approchons du bord du rivage, et apercevant une petite colonie de lion de mer constituée une vingtaine d'individus. Ceux-ci se prélassent sur une structure de béton laisser à l'abandon et non relié à la terre. Si nous ne les approchons pas comme lors de notre séjour en Argentine, l'odeur reste très prégnante. Léa toujours très vigilante repère un petit lionceau, seule sur un rocher à moins de 5 mètres de nous. Nous ne savons pas trop s'il a échoué là ou si sa mère va revenir. Nous préférons faire preuve d'optimisme auprès des enfants.

Nous nous installons finalement sur la terrasse d'un petit restaurant snack, entièrement fait avec des containers. Une fois notre gros hamburger avalé, nous repartons direction le centre. Il est 15h 20. Nous avions vu qu'il était possible de participer à une visite guidée de la ville, et ce en français, contre pourboire. Le rendez-vous est à 15h30 sur la grande place de la ville oui, mais vu l'heure on se dit que ce sera trop tard. Finalement lorsque nous arrivons sur la place, le guide est là avec une dizaine de touristes français de tout âge. Nous ne sommes en retard que de 5 minutes et Juan le guide prends le temps alors nous dirigeons vers le port de nous refaire un petit topo. C'est finalement pour 4 heures de visite que nous partons. Nous arpentons la plupart des points d'intérêt de la ville en ayant un regard à la fois politique, sociétale, historique mais surtout un regard artistique sur cette ville au multiple visage. En effet, le guide est un artiste, dont certaines des oeuvres sont présentes dans la ville. Il nous expliquera toute la culture du street art et les différences qu'il peut y avoir d'un pays à l'autre quant à la législation sur cette discipline. Au chili, contrairement à la France, il suffit d'avoir l'accord du propriétaire du mur pour y taguer, graffer ou encore peindre ce que l'on veut. Il nous permettra de découvrir certains artistes redondants dans la ville et à priori reconnu à travers le monde. Nous décryptons grâce à lui une fresque majeure qui s'étale sur près de 10 mètres de long et 4 de hauteur. Celle-ci, faite avant les événements politico social qui agite le pays en ce moment, est très descriptive du mal-être ressenti dans ce pays , lié à la structure néolibérale du pays. Le guide nous explique que le chili dès les années 70, et le coup d'État de Pinochet orchestré par la CIA, et devenu le laboratoire des USA pour le modèle néolibérale. Ainsi dans ce pays tout a été entièrement privatiser à la prise de pouvoir de Pinochet. Le système de retraite,qui se voulait avant-gardiste en promettant de meilleures retraites que le système public, s'avère être très délétère pour ses bénéficiaires. En effet, les cotisations retraites gérées par un organisme privé, un fond de pension, sont placés en bourse. Ce qui devait normalement augmenter la pension retraite ben,l'a fit finalement baissé de prêt de 3 fois. De plus, lorsque la personne prend sa retraite, elle doit déclarer une espérance de vie, définissant ainsi le taux et la durée du versement de la pension. Les pensions ne dépasse que très rarement les 300 €. Et ce n'est qu'un exemple des méfaits de la privatisation de masse. Même les plages à Valparaiso sont privatisés. La santé et l'éducation sont également payant ne permettant pas une grande partie de la population d'espérer un meilleur avenir. Le guide nous expliquera qu'actuellement le peuple réclame la fondation d'une nouvelle Constitution, l'actuel Constitution ayant été écrite sous la dictature. Il nous explique également pourquoi que le drapeau Mapuche, les Amérindiens de la région, est souvent brandit dans les cortèges. A priori, de riches propriétaires terriens aider par l'état chilien, spolient les terres des Mapuches, alors même que ceux-ci sont très respecté parmi la population issus majoritairement de l'immigration européenne. Bref, un bel exemple du modèle que l'on tente de nous imposer en France depuis 30 ou 40 ans.

Non loin de la fresque, un escalier descends à pente abrupte avec en parallèle, une rampe en béton très polis par le temps, permettant aux enfants mais également à certains adultes de la dévaler sur les fesses. Activité que Léa et Nahèl font avec beaucoup d'amusement. Un groupe de touriste Coréen arrive alors à ce moment. Si pour eux se sont les enfants le spectacle, pour nous ce sont véritablement eux qui nous amusent. Ils sont tellement contents de voir 2 enfants dévaler ce (faux) toboggan qu'ils les mitraillent de leur appareil photo, faisant de Léa et Nahèl les véritables stars du moment.

Nous finirons la visite après avoir découvert le Cerro Alegre ainsi que le Cerro conception. L'histoire raconte que le Cerro Alegre, qui signifie la colline de la joie, abritait les filles de joie à qui les marins, après de longues semaines en mer, venaient rendre visite. D'après la légende, il n'avait ensuite qu'à passer sur le Cerro conception, où sont présentes les églises, afin d'aller à confesse.

Au-delà de la découverte des plus belles ruelles de Valparaiso ainsi que des plus beaux points de vue, la visite et Juan nous a fait découvrir une ville active, dynamique, pleine de folie et de couleurs et qui ne perd pas espoir d'un futur où l'on retiendrai les erreurs du passé.

Nous allons manger un ceviche (spécialitée Chilienne) à base de fruits de mer ainsi qu'une autre spécialité de la mer, dont nous ne savons plus le nom,dans l'un des restaurant du Cerro Alegre.

Retour vers 21h au camion. Tout le monde a bien profité de cette journée et malgré les kms accumulés à monter et à descendre à pieds au sein de cette ville constituée de 42 collines, personne ne se plaint. Demain, nous devrions partir pour Olmué afin de gravir le Cerro Campana 😜.