Aujourd'hui est un jour de passage de frontière. Une fois le petit déjeuner avalé, les enfants font l'école. Je déplace le camion afin de remplir les cuves d'eau, ayant repéré un robinet non loin de là. Une fois les deux véhicules remplis en eau et les enfants ayant fini l'école, nous partons donc à 2 véhicules en direction de la frontière . Celle-ci n'est qu'à quelques kilomètres de là et une file ininterrompue de semi-remorque à cheval sur la route et ce des 2 côtés, forme pour nous une sorte de haie d'honneur. Augustin étant devant, il ne se pose pas de question et double jusqu'à arriver au poste de frontière. Heureusement, car c'est ce qu'il fallait faire. On nous informe, après avoir vérifié nos papiers que nous devons encore avancé quelques kilomètres afin de réaliser toutes les démarches concernant la migration, les douanes et pour nous, la Senasa concernant les chiens.

Nous rentrons dans un parking surveillé par des vigiles et nous sommes accueillis par un agent de la SENASA. Comme à l'habitude nous passons par la migration. Côté bolivien, on nous signifie la sortie sur le passeport et côté Péruvien l'entrée. Ensuite passage par le bureau de la douane, qui se situe sous un portique type péage. Après une bref inspection du camion, nous pouvons passer côté peruvien. Le seul problème c'est que le poste de douane est le théâtre d'une réunion concernant le coronavirus. Aussi, pendant près d'une heure, nous attendons afin de passer dans le bureau de la SENASA. Gentillement les "au fil du vent" patiente avec nous. Ce sera pour le moment la douane la plus longue à passer pour nous, sans compter que l'on doit payer pour les chiens ce qui ne nous était encore jamais arrivé à un poste de douane. Tout ceci étant très officiel nous n'avons pas le choix. On finit par sortir du poste frontière et nous nous arrêtons quelques centaines de mètres après, afin de faire changer quelques Euros en Soles Péruvien.

On enchaîne alors sur une route qui longe le lac Titicaca en grande partie . Nous roulons près de 120 km avant d'atteindre la ville de Puno. Si les boliviens avaient déjà une conduite particulière, les Péruviens roulent littéralement comme des cons. En effet, tu peux te faire doubler par la gauche, pendant qu'un autre mords sur la bande de terre sur la droite pour te doubler également, sans se soucier du virage qui arrive ou du véhicule en face. Aussi, nous arrive-t-il de nous faire klaxonner car de nous-mêmes nous ne nous serrons pas sur la bande de terre à droite pour faciliter notre dépassement alors même qu'un véhicule arrive en face. Passer à 3 de front ne les dérange pas. Très honnêtement c'est la conduite la pire que nous ayons vu au cours de ce voyage et personnellement, il me faut remonter dans mes souvenirs jusqu'au Sri Lanka, en 2003, pour observer une conduite aussi dangereuse.

Finalement, nous arrivons sur la ville de Puno à la nuit tombée. Jusqu'à présent nous avions une assurance qui couvrait tous les pays membres du Mercosur, tel le Brésil, l'Uruguay, l'Argentine, le Chili, la Bolivie ou encore le Paraguay (que nous n'avons pas fait). Seulement le Pérou ne fait pas partie du Mercosur aussi faut-il prendre une assurance dans le pays. Grâce à l'application IOverlander, nous avons repéré et ce grâce à Augustin, que nous la payeront 2 fois moins chère arrivé à Puno plutôt que si nous l'avions prise à la sortie du poste frontière. Nous laissons nos 9 kg de linge à la lavanderia avec Augustin et nous essayons d'aller au bureau de l'assurance. Celui-ci est fermé, mais nous rachetons deux trois bricoles au petit mercado présent dans la rue.

Nous reprenons ensuite les véhicules, et allons en direction d'un spot qui visiblement offre une très belle vue sur le lac. Nous longeons une voie ferrée et ce qui dans la nuit nous paraît être le bord du lac. Nous empruntons une piste fortement défoncée et nous arrêtons finalement avant le spot indiqué par l'application. En effet, la piste se transformant en chemin, aucune des deux familles est à l'aise de le parcourir de nuit. De plus, un espèce de grand terrain plat s'offrent à nous. Nous nous installons donc ici pour passer la nuit.

Alors que nous nous mettons dans l'ambiance apéro et petit film pour les enfants, toujours bien réparti dans 2 véhicules, une averse d'une vingtaine de minutes se transforme en grêle . Fort heureusement, le faible diamètre des grêlons n'engendre aucun dégât et nous sommes assez amusé de constater et de marcher dans près de 5 cm de glace pillée, nous offrant la même sensation que lorsque l'on marche dans la neige. Une soirée que nous arroserons encore un peu plus que les autres et qui promet un petit mal de tête demain matin. 😜