Aujourd'hui départ d'Arequipa. Après le petit déjeuner, nous nous retrouvons avec les Drôles de dames. Celles-ci sont très contentes de la prestation de la chambre d'hôte. Nous prenons donc la route et commençons notre sortie de la ville. Près d'une heure et demi de circulation très dense. Finalement nous atteignons la route principale qui gravit le col de 2400 mètres d'altitude a un peu plus de 4920 m d'altitude.

La route est très fréquentée par les poids lourds et autres semi-remorque. Ceux ci roulent plus lentement que moi parfois et nous sommes souvent en train de faire des dépassements. Les peruviens dépassent aussi bien en ligne droite quand plein virage sans même voir ce qu'il se passe sur la voie opposée. Les tatas suivent mais bientôt nous nous perdons du rétroviseur. Au vu de l'allure à laquelle nous gravissons le col nous ne sommes pas inquièt et nous nous arrêtons qu'après le péage situé à 4050 m. Lorsqu'elles finissent par nous rejoindre, elles nous informent alors avoir été arrêtée par un policier. Marie-France s'est précipitée sur les papiers dans la boîte à gants ne comprennant rien de ce que le policier leur demandait. Passé leur incompréhension, celui-ci a simplement et de lui-même allumé les feux du véhicule. En effet le temps est plutôt maussade, et a priori les feux de croisement sont obligatoires bien que nombre de véhicules croisés dépassé ne les ont pas.

Nous reprenons la route après le péage et continuons de grimper. Sur le bas-côté nous apercevons nombre de vigogne, de lama ainsi que d'alpaga. Le paysage est splendide. De nouveau nous perdons de vue la voiture des Tatas, et ce n'est pas à cause de l'épaisse fumée noire qui s'échappe de notre pot d'échappement en lien avec l'altitude. En effet celle-ci s'arrête pour pisser et changer de conducteur car Jacqueline pique du nez. Dans sa tentative d'aller pisser sur le bas-côté, elle se prend les pieds dans un caillou et se vautre à terre. Dommage que nous ayons louper l'action.

C'est également à ce moment-là, que nous apprenons l'effroyable nouvelle du décès d'un très bon ami de mes parents, que je connais depuis ma tendre enfance. Paix à ton âme Francis. Nous nous arrêtons sur le bas-côté, un peu sonné par cette mauvaise nouvelle, à croire que la loi des séries noires n'en a pas terminée avec notre famille. Grosse pensée à la famille du Nord. Les drôles de dames finissent par nous rejoindre, nous expliquant alors leurs cavalcades. Que cela fait du bien de rire afin d'évacuer cette terrible nouvelle.

Nous continuons la route et finissons par arriver à 4915 m d'altitude. C'est à ce jour le col le plus haut que nous ayons franchi. Au sommet malheureusement nous sommes en partie dans les nuages et nous ne pouvons observer la vue que a quelques kilomètres, les nuages obstruants la visibilité sur les volcans qui nous entoure. Marie-France sors de la voiture afin de prendre quelques photos, mais à cette altitude là ses jambes flageolent quelques peu. Jacqueline elle ne fera que le tour de la voiture pour reprendre le volant. Deux ou trois minibus de touristes sont là, visiblement anglo-saxon ou germanophone. Deux ou trois d'entre eux ont l'air de s'être lancé le défi de faire quelques pompes et autres exercices physiques à une telle altitude. Ils sont fous ces touristes.

Il nous reste alors que 30 km pour arriver au village de Chivay, certainement le plus gros bourg de tout le Canyon. Nous passons alors de 4900 mètres d'altitude 3600 m, mais la route serpente suffisamment pour que le frein moteur soit d'une efficacité remarquable. La vue est cependant spectaculaire, nous offrant un panorama sur les flancs de montagne tous ciselés par des terrasses plus ou moins encore utilisé pour l'agriculture. Nous arrivons finalement à l'entrée du village de chivay et donc du Canyon de Colca.

Après avoir payer pour accéder au canyon, nous continuons en direction de Yankee, petit village situé à 8 km. Nous avons lu que l'atmosphère y était plus agréable, et que l'hébergement y était également plus confortable et de meilleur rapport qualité prix.

Arrivée sur la place du petit village, nous nous dirigeons dans une petite ruelle en terre vers la casa Bella flor. Avec son jardin centrale et ce petit habitation individuelle, nous sommes tous sous le charme de ce lieu. De plus le prix y est vraiment correct, puisque la chambre pour les tantes ne coûte que 18 € la nuit, petit déjeuner inclus. Divisé par 2 cela est vraiment très bon marché. Une fois les tantes installées, nous nous équipons afin d'aller profiter des thermes du village. Après la route cela semble bien mérité.

Les Thermes, située à seulement 1 km 5, se trouvent en contrebas dans la gorge du Canyon. Nous y accédons grâce à la voiture. Un grand bassin est situé sous un chapi avec une toiture en tuile . Celui-ci à environ 33 ou 34 degrés ressemble à une piscine. 3 autres petits bassins en pierre reconstitués en contrebas et à l'extérieur mais ne contiennent plus d'eau. Enfin,deux autres bassins à 37 ou 38 degrés, également en pierre, se situent au-dessus de la rivière mais de l'autre côté. Pour y accéder il faut passer sur un pont en câble et en planche de bois. Seul Elo et moi-même finirons par y accéder sous la pluie. Le pont est quelque peu glissant en raison de la pluie qui tombe mais la vue y est remarquable. En effet une fois à l'intérieur des bassins, nous voyons au-dessus de nos têtes un pont en fer qui ne manque pas de charme, ainsi qu'un petit pont de pierre encore plus charmant. On est vraiment bien ici. Les Drôles de dames restent avec les enfants dans le grand bassin, mais bientôt l'heure de la fermeture approchant, elles ne pourront que constater que celui-ci est entrain d'être vidé. Nous regagnons finalement le centre du village et mangeons tous ensemble dans le petit hôtel. Un très bon repas complet avec notamment du filet d'alpaga. Chacun regagne ensuite son logis afin de passer la soirée.

Une journée plutôt chargée et rempli d'émotions diverses. Demain nous irons nous promener à pied, et poursuivons notre route à 50 km de là en direction de Cobanaconde. 😜