On se lève pas trop tard. On déjeune et direction la frontière à seulement 500 m. Le passage côté Chilien est rapide. On attends 10min le temps que quelqu'un se présente au bureau de l'immigration et tamponne nos sorties du territoire sur nos passeports. Ensuite on retourne vers les douaniers et ceux-ci nous ouvre directement la barrière.

Moins de 10kms après, alors que l'asphalte à laissé place à la piste, la frontière Bolivienne est là. Moultes préfabriqués rassemble les bureaux de la migration, les bureaux de la douane et enfin ceux de la SENASAG. On tâtonne puis on trouve celui de la migration. Après une fiche remplie, on passe à la douane qui viens jusqu'au camion. Il ouvre le frigo, laisse par terre ce qui en tombe et sort nous demandant de passer par la SENASAG afin de valider l'entrée des chiens sur le territoire.

À la SENASAG, le mec est guère plus agréable, bien que l'ancien, présent dans le bureau soit lui, beaucoup plus sympathique. On m'envoie faire une copie du certificat que nous avions établis en Argentine en m'indiquant une direction assez vague.

Je déambule donc derrière les préfabriqués, découvre derrière la ligne de chemin de fer un gymnase (on est au milieu de rien, en zone désertique à plus de 3700m d'alt), quelques baraquements certainement destinés au personnel en place à ce poste douanier. Finalement je trouve la gargotte qui détiens le copieur et on me demande alors 4 Bolivianos pour les copies. Évidemment , je n'ai pas de Bolivianos et leur fil finalement 1000pesos Chilenos.

Au retour, le mec de la SENASAG fait mine de pinailler puis viens voir les chiens. Baloo ne manque pas de montrer au plus jeune, qu'il n'aime pas trop les gens et les uniformes qui s'approche de notre maison, ce qui fait un peu rire l' ancien. Celui-ci montre de l'intérêt pour notre périple. On repasse à la douane afin qu'il nous donne l'autorisation de circulation pour le camion et c'est parti.

On roule sur une piste dans un état incroyablement bien entretenu, jamais on en a vu jusqu'alors. On dirai presque de l'asphalte tellement celle-ci est bien damée. On passe entre des sommets caillouteux, garnit de bousquets d'herbe plutôt sèche et dure parmis lesquels Lamas et Vigognes broutent tranquillement. Beaucoup de pistes aux allures de chemin partent sur les côtés afin d'arpenter ce Sud Lipez si convoité par les touristes. On croise en effet, nombres de 4x4 partit en excursion sur plusieurs jours, en atteste les 3 ou 4 jerricans de 20l de gasoil sur leur galerie. On arrive en saison des pluies, on ne veut pas trop s' aventurer sur ces pistes réputées tortueuses et peu carrossables. On s'est plus ou moins renseigner auprès d'autres voyageurs qui ont fait le choix d'excursion en 4x4 pour 3 jours mais le prix nous dissuade de le faire (en 650 euros pour 2 adultes et 3enfants).

Nous roulons avec un oeil sur l'aiguille de chauffe, un autre dans le rétro afin de veiller la trappe du vase d'expansion et un 3eme sur la jauge à essence. Si la réparation a l'air de tenir, petit suspense, au milieu de ces étendues, quand au gasoil car nous arrivons sur la fin du plein. En altitude, on consomme plus, certainement lié à la mauvaise combustion à cause du manque d'oxygène.

Finalement, après avoir parcourus ces immensités aux décors majestueux nous arrivons sur San Cristóbal, notre premier village Bolivien avec station service.

Nos collègues voyageurs nous avaient prévenu, en Bolivie il y a un tarif pour les Boliviens et un tarif pour les internationaux. Le premier est de 3,72 Bolivianos et le second de 8,88 Bol. En sachant qu'1 euro est égale à 7,49 Bol, cela fait un litre à 1,19euro, ce qui est de loin le plus cher que nous ayons à payer depuis le début de notre périple, Espagne compris. On nous a également dit qu'il est possible sans facture de négocier le prix. Là, d'emblée la dame nous le propose à 6Bol. Ouf, mais on a que des dollars américains et l'on doit aller dans le centre du village pour aller faire changer nos dollars en Bolivianos.

Les petits ont été exécrables, se dessinant sur tout le visage pour Nahèl, criant, gesticulant et n'écoutant rien aux multiples réprimandes. Nous décidons de les ignorer complètement afin d'essayer les faire réagir.

Nous faisons le plein et mangeons derrière la station. Une fois mangé Nahèl cherche une réaction de notre part, en vain, en mettant les 2 mains dans le pot d'échappement noir de calamine. Cela l'emmerde que nous ne repondions pas à ses sollicitations. Léa comprend un peu le truc et se montre un peu plus calme. 

On redémarre et nous faisons les 100kms qui nous sépare d'Uyuni toujours par la Ruta 5 qui est une piste. Pas mal d'endroit sont en travaux mais ne présente pas de difficulté. Nombre de voyageur ne l'ont pas prise par appréhension, nous, nous sommes content de l'avoir empruntée.

On arrive finalement sur Uyuni en fin d'après midi. Nous allons directement au cimetière des trains. Nahèl est très très frustré que nous ne repondions pas à ses sollicitations et il est l'heure pour nous d'effectuer une mise au point avec eux. Difficile de savoir s'ils en retirent quelque chose, mais nous pouvons au moins nous appuyer sur cette frustration pour illustrer la notre face à leur comportement.

On joue un long moment dans les épaves des trains. Ces vieilles locomotives à vapeur désservaient le Chili (pas très loin) et le Brésil. Peu de touristes à cette heure, nous permettent de rester un long moment et de faire moultes photos.

Ensuite on va dans le centre d'Uyuni afin de trouver une agence, ou plutôt de choisir parmi les 200 agences présentes, une excursions 4x4 d'une journée dans le Salar. La ville ne semble pas fini avec ses bâtiments de briques et de béton et ne présente aucun charme. Beaucoup de devanture sont au couleur du Dakar et il y a même un ou deux monuments à son effigie. Finalement, nous ne trouvons pas l'agence que nous avions repéré grâce à l'application IOverlander et on choisi de suivre une femme dans la rue qui démarche les touristes, en grande majorité asiatique. 80 euros pour la journée type, avec photos et repas de midi. Déçu de ne pas y être à la bonne période. En effet, saison des pluies obliges nous ne voulons pas prendre le risque de traverser le désert de sel avec le camion. Celui-ci, humide peu se devenir à certains endroits une véritable marre en cette période. Dommage, certains des voyageurs rencontrés comme les Picaflor et les Dis Camion ont pu le traverser en hiver (saison sèche) et y passer jusqu'à 3 jours. Mais on ne peut pas tout avoir.

Le soir venu, retour au camion. Les chiens nous font la surprise d'avoir bouffé le pain acheté (ça faisait longtemps heureusement qu'ils n'avaient pas fait de conneries). On se change, lavons Nahèl qui est franc sale et discutons avec le mec de l'épicerie devant laquelle nous sommes garés., avant d'aller nous faire un petit restaurant, qui malheureusement ne restera pas dans les anals. Demain, exploration dans le Salar d'Uyuni 😜.