Jeudi 13 juin 2019

Après une nuit entre 2 eaux, puisque posés sur une digue séparant 2 lagunes, nous émergeons tous difficement avec un réveil à 8h30.

La veille, on pensait qu'au village de Colonia Carlos Pellegrini, au cœur de la réserve (là où nous sommes) nous aurions accès à un distributeur. On ne se doutait pas que c'était au milieu de rien à ce point.

On pense faire un tour de cheval ou de barque dans la réserve mais pas possible de trouver un moyen de payer avec la carte de crédit. C'est pas faute d'avoir essayer, mais pour la faire courte le magasin qui aurait pu nous arranger était fermé. Pas trop de déception car la veille, à l'exception de l'anaconda, nous avons pu voir pleinement, tel un safari, tous les animaux andémiques terrestres présentés sur le guide. Sans parler de la multitude d'oiseaux également rencontrés. Aussi nous ne sommes pas déçu.

Avant de partir nous faisons le tour d'un sentier botanique dans la jungle environnante. Les lianes sont foisons et des plantes poussent, toutes racines au vent, perchés sur des branches d'arbres. Étonnant spectacle. Nous partons heureux de nos découvertes des 2 derniers jours.

La piste se rappelle à nous et le GPS nous indique près de 90km avant de retrouver le bitume. Effectivement, moins défoncée que la veille mais tout aussi poussiéreuse, si ce n'est plus, elle filera bien en presque parfaite ligne droite sur 90km.

Après quelques kilomètres durant lesquels nous apercevons à nouveau quelques Carpinchos et autres vautours entrain de s'acharner sur une carcasse, la piste devient vite sans intérêt particulier. Ce côté ci de la réserve semblant moins préservée et de fait, soumis à l'agriculture et surtout aux plantations de pins.

Au sortir de la piste, nous nous arrêtons, sur le parking en terre d'une station service afin de casse croûter et dépoussiérer un peu l'interieur du camion. Face à la tâche, nous décidons de prendre un camping, qui s'avère être plus un parking, mais où l'eau est disponible et donc la douche possible sans trop de limitation. En effet les petits, enfin surtout Nahèl, ressemble à un véritable ramoneur orange, s'étant adonné au frotage de carrosserie dura't la pause repas.

Juan Pablo (le gardien du "camping"), un jeune de 25 ans environ, est sympa et la nuit tout compris, y compris un WI FI pourri, nous coûte 450 pesos soit 10euros. Je discute un peu avec lui et constate que l'on comprends plus facilement maintenant, sans toutefois tenir une conversation très poussée. Mais quand le sujet de la discussion est clair, on se démerde mieux.

Petit temps d'écrans accordé. DS pour Mathys le temps que Léa et Nahèl prennent leur douche, puis Léa un peu de sa tablette pendant la douche du grand. Nahèl lui joue dans son lit. On mange et tout le monde fait son temps calme. Comme à son habitude Léa met plus de temps à s'endormir.

Nous ne ferons pas de si tôt 200km de piste ainsi. Trop de poussière et trop l'angoisse de casser quelque chose sur le camion et puis ce n'est pas le préserver pour la suite.

Le bilan néanmoins est plus que positif et cette réserve fut une très très belle surprise. Encore une fois, nous n'aurions jamais penser pouvoir approcher de si près, des animaux sauvages dans leur habitat. Et si les photos ne rendent pas compte ce que l'on a vu, nous en avons pris les pleins yeux, petits et grands. 😜