Jeudi 19 septembre 2019

Réveillé un peu en sursaut, nous avons oublié de mettre le réveil. Il est 8h15 et du monde s'agite dans la cour. En 15 min, nous sommes près à leur remettre le camion pour réaliser la purge. La veille, nous avons brogé sur ces 25 h de mains d'œuvre facturés. Du coup, on a nos phrases un peu toutes faites, près jouter verbalement, au premier mec qui cherche à me prouver qu'ils ont pas essayer de nous entuber.

Finalement un chef ou un sous chef, ou un sous sous chef, peu pas dire tellement ils sont nombreux, vient nous voir. Il comprends notre mécontentement et pretend que nous verrons la facturation après avoir fait le purge. Il en profite pour me parler de la rotule de direction qui présente quelques signes de fatigue. On est pas contre la changer mais à quel prix. On verra donc une fois la purge faite.

On prends le petit déjeuner dans la pièce commune où attendent des chauffeurs clients.

Pensant attendre 30min, max 1h, nous sommes finalement resté toute la journée, sans que la purge ne soit efficace. Nouveau cylindre, ancien cylindre, rien n'y fait. Je fini par traduire une partie de la revue technique qui explicite la manière spécifique de réaliser la purge. Il est 17h30 et 4 ou 5 personnes concourt à résoudre le problème. Tout le monde y croit ..... Mais rien. Pffffffff

Demain, ils essayeront de changer l'ensemble du maître cylindre. À ce stade, on prends un peu les boules. Mais, on ne perd pas espoir.

L'après midi nous aura, cependant, permis d'échanger avec 2 chauffeurs dont l'un était présent avec sa femme et sa fille. Son épouse est professeur et nous en profitons pour échanger sur la vie en Argentine et sur la crise actuelle.

A savoir, qu'une professeure avec 15 ans d'ancienneté au collège gagne l'équivalent de 500 dollars US. Les inégalités ont explosé en Argentine et il est difficile de gagner sa vie pour une grande partie de la classe moyenne. Ils attendent avec impatience l'élection d'octobre pour virer Macri (le Macron Argentin). À priori, celui-ci a pris des mesures favorisant le secteur agricole (très très puissant en Argentine) au détriment de l'industrie et du sociale. Malheureusement le secteur agricole sollicite peu de main d'œuvre alors qu'il cumule la majeure partie des richesses. La situation est vraiment catastrophique, avec une monnaie qui dévisse d'un jour à l'autre. 1 euro pour 65 pesos à ce jour. Bon pour le pouvoir d'achat des touriste mais pour les Argentins, pourtant habitués aux crises, la pillule paraît dur à avaler. On relativise donc notre situation.

Bref, ce fut des échanges, très sympathique et emplie de sincérité, nous faisant patienter jusqu'au soir. Toujours voir le verre à moitié plein.

😜