Ce matin, s'il fait moins chaud qu'hier soir, il n'empêche que la chaleur est bien présente. Nous prenons le petit-déjeuner, nous faisons le plein d'eau et remercions notre hôte en lui laissant 300 pesos.

Avant de partir, je remets à niveau le vase d'expansion. Alors que celui-ci nous laisse tranquille depuis quelques jours, le fait de le remplir, nous fait nous arrêter quelques 50 km plus loin. En effet, l'eau excédentaire dégueule par le bouchon extérieur. Visiblement celui-ci ne tient pas la pression et lorsque je le touche, devrais-je dire l'effleure, un geyser jaillit sur la route. Le camion n'a pas chauffé mais avec les 40 degrés à l'ombre, le moteur avoisine les 80 degrés. Je refais le plein d'eau et nous repartons . Cette fois, je n'ai pas assez revissé le bouchon et il saute littéralement au bout de 30 km dans une montée. Heureusement la trappe située devant le contient. Je rajoute à nouveau de l'eau, enlève une partie du téflon que j'avais mis autour du pas de vis et mets à la place un petit bout de bande caoutchouc, élastique et résistante à haute température. Je l'avais fait au Maroc et cela avait tenu pendant près de 25000 km. Nous repartons de nouveau et si le moteur du camion avoisine les 80 voir 85 degrés, du fait de la chaleur ambiante, le bouchon tiens et la réparation du vase d'expansion ne montre pas de faiblesse.

Après avoir perdu pas mal de temps sur les 100 premiers kilomètres, nous en faisons encore 220 à travers une steppe aride cernée de montagnes touted plus hautes et arides les unes que les autres. Lors de la descente d'un col, je ne fais pas trop attention à mon freinage, n'utilisant que peu le frein moteur, engendrant une forte odeur par la fenêtre. Nous nous arrêtons. Il s'agit bien des disques de frein avant , qui surchauffent. Cela ne nous était jamais arrivé auparavant avec les vieux disques. Nous attendons 20 minutes et repartons finalement.

Nous arrivons à hauteur de Belen, village que nous nous étions fixé comme destination afin d'être à mi-chemin de Cafayate. Comme il y a rien en ville nous privilégions, un spot à la sortie de celle-ci. Il se situe en bord de rivière, et c'est une des rares que nous découvrons ces jours-ci qui n'est pas complètement à sec. Une fois notre petit coin trouvé nous nous posons.

On prend le temps d'un petit apéro, car la route a été longue et un peu stressante. Avec la chaleur ambiante nous n'avons pas dépasser les 70 km heure afin que le camion ne monte pas vous a plus de 80 degrés. Nombre de véhicules, type bus notamment, roule avec le capot donnant sur le radiateur entièrement ouvert afin de collecter un maximum d'air pour le refroidissement. Il faut dire qu'il fait vraiment très très très chaud. Pour la première fois, nous sortons le pommeau de douche par la fenêtre de la salle de bain et prenant une douche froide chacun notre tour. Pour éviter d'avoir les pieds dans la terre, élo et moi avons tiré deux ou trois dalles béton qui traînait dans les fourrés, ce qui nous fait un caillebotis impeccable.

La soirée sera chaude, mais avec les ventilateurs, nous noys débrouillons pour que cela reste supportable. Les enfants ne tarderont pas à s'endormir. La journée a été un peu longue pour eux aujourd'hui. Cela se traduit, dans ces cas-là, par quelques cris et une indiscipline parfois difficile à gérer lorsque nous même sommes fatigués et harassés par cette chaleur.

Alors que les enfants font leur temps calme avec un livre, nous profitons, non pas de la fraîcheur du soir, mais du léger redoux en ce début de soirée. Demain 270 km nous attendent sur la route 40, avant d'arriver à Cafayate.😜